Direction de la santé
L’administration au service de votre santé
La direction de la Santé est l’un des plus gros services administratifs de Polynésie française : près de 1000 agents y travaillent. Ils sont là pour répondre à vos besoins en termes de soins, de prévention et de promotion de la santé. Pour y arriver, ils sont répartis sur tous les archipels de la Polynésie française.
Des services administratifs du Pays au service de la santé ? Bizarre, non ? La santé n’est-elle pas l’affaire des médecins ? Pas seulement.
Et si tous ses services existants semblent un peu complexes, c’est en fait très bien organisé.
Pour bien comprendre le monde de la santé en Polynésie, voici les différents acteurs de la santé :
- tout d’abord et avant tout : toi. Tu es au cœur de ta santé. Celle-ci dépend de ton patrimoine génétique (c’est ce qui vient de ta famille,de génération en génération), et surtout de ta façon de vivre et de ton environnement.Depuis que tu as été conçu(e) par tes parents, sans oublier ton patrimoine génétique J’ai même envie de te dire que le meilleur médecin, c’est toi !
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ensuite, ceux qui s’occupent de diagnostiquer lorsque tu es malade et de te soigner : ce sont les médecins (ton médecin traitant au premier plan), les différents spécialistes, les dentistes, les sages-femmes, les kinés, les infirmiers etc.,
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ceux qui cherchent à comprendre ce que tu as en vérifiant ton sang, tes urines... : ce sont les biologistes des laboratoires d’analyse médicale,
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ceux qui te fournissent les médicaments et tous les produits liés à ta santé : les pharmaciens, (lire notre dossier "pharmacies, que de changements !")
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il y a également ceux qui s’occupent de financer la santé, aussi bien tes consultations, tes examens, que tes remboursements de médicaments : la CPS (Caisse de Prévoyance Sociale).
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enfin, ceux qui définissent les stratégies politiques dans l’intérêt de la santé de tous, ils tracent la feuille de route : on parle là du Ministère de la Santé et de la Prévention.
Comprendre qui pilote la santé
La Polynésie française a une offre de santé, que ce soit en compétences humaines comme en qualité d’infrastructures (hôpitaux, Evasan, équipements techniques...) .
Notre système de santé est envié par beaucoup de pays du Pacifique.
Or, les problématiques de la santé en Polynésie ne sont pas celles du Tibet, de la France métropolitaine ou de l’Australie. Un exemple ? L’Australie a énormément de bêtes venimeuses, que ce soit des serpents, des araignées et autres bêtes qui piquent ou mordent. Pas la Polynésie. L’Australie met donc en priorité chaque année des moyens financiers et humains pour trouver des vaccins, soutenir la recherche, multiplier la prévention contre les morsures et les piqûres mortelles. Si la Polynésie faisait la même chose, alors que ces animaux sont absents de nos îles, à quoi cela servirait-il ?
Un autre exemple : au Tibet, il n’y a pas d’obésité morbide. Si le Tibet consacrait une partie de l’argent du Pays à mettre en place des moyens pour régler le problème de l’obésité alors qu’elle ne touche pas sa population, ne serait-ce pas du temps et de l’argent perdus ? J’ai envie de te dire que chaque pays cherche à définir la meilleure politique de santé, adaptée à ses besoins.
Le ministère choisit les priorités sur lesquelles on va investir (et donc dépenser) de l’argent public.
En Polynésie, nous y reviendrons, de grands thèmes sont abordés comme par exemple : l’obésité, le diabète, le cancer, les épidémies dues aux moustiques, la protection maternelle et infantile etc.
Comprendre qui contrôle l’offre de santé
Sous le nom d’« offre de santé », on doit comprendre les établissements de santé et les professionnels de santé. Dans certains pays, cette offre « médicale » n’est pas contrôlée et, la population peut être mal soignée par des gens mal formés ou dans des établissements douteux, faute de contrôles.
A Tahiti l’offre de santé est contrôlée par l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARASS). Cela a deux avantages majeurs :
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d’abord, contrôler qui fait quoi en matière de soins : pas la peine de confier ta santé à un charlatan qui se prétend le meilleur spécialiste du monde alors qu’il a trouvé son diplôme dans un paquet de lessive. A Tahiti, cela ne peut pas arriver, tout praticien médical, hospitalier ou non, doit montrer qu’il a le bon diplôme avant de pouvoir exercer.
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ensuite, et c’est vraiment important, cela permet de planifier le système et la politique de soins sur un territoire polynésien. Comme on l’a dit plus haut, certaines grandes questions sanitaires sont très préoccupantes, l’obésité et le diabète notamment, mais pas seulement : il faut en faire des priorités. Il faut aussi prendre en compte notre géographie : une soixantaine d’îles habitées sur 118, 283 000 habitants sur 5 M de km2, une offre de soins dispersée, des liaisons longues pour certains patients à transporter vers Papeete… Pour cela, il faut mettre à disposition des moyens, privilégier telle approche plutôt qu’une autre : tu comprends que planifier le système de santé est important.
Mettre en œuvre la politique de santé
Une fois que :
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la politique sanitaire du Territoire est choisie (Ministère et administrations),
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les structures médicales (centres médicaux, dispensaires, cliniques, hôpitaux) sont prêtes,
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et les compétences nécessaires (médecins traitants, spécialistes) sont présentes.
Il convient de tout mettre en œuvre, autrement dit assurer l’offre de soins, aussi bien la prévention que les soins curatifs. Pour cela, comme un chef d’orchestre, la Direction de la santé anime les différentes antennes, structures et agents du secteur public pour que les décisions qui ont été prises soient appliquées.
Quelle est la place de la direction de la santé ?
C’est de mettre en œuvre la feuille de route du ministère de la santé, en complément de l’offre de soins du Centre Hospitalier de Polynésie française (CHPF) et de l’offre de soins
du secteur privé (médecine de ville, cliniques privées ...). Cette mise en œuvre se décline en termes de missions de santé publique.
- pour être efficace, la Direction de la santé a déployé des services et du personnel partout en Polynésie, pour être proche des habitants : on appelle cela la déconcentration.
Cette déconcentration passe par des « antennes », qui sont appelées de deux façons en fonction de leur localisation géographique :
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Subdivisions santé pour les Marquises, les Australes, les Tuamotu / Mangareva (Gambier) et pour les Îles-sous-le-Vent (Raromatai),
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Formations sanitaires pour Tahiti Nui, Tahiti Iti (Presqu’île) et pour Moorea-Maiao
Tu retrouveras tous les renseignements et la géolocalisation concernant ces subdivisions et formations sur les cartes géolocalisées.
Le ministère de la santé et la direction de la santé travaillent main dans la main.
Les hôpitaux
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Hôpital de Taravao (presqu’île, Tahiti Iti)
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Hôpital d’Afareaitu (Moorea)
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Hôpital de Uturoa (Raiatea, Raromatai)
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Hôpital Louis Rollin de Taiohae (Nuku Hiva, Marquises)
Les 4 hôpitaux disposent tous d’unités suivantes :
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accueil, réception des urgences ;
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médecine, certaines unités étant éventuellement spécialisées ;
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consultations et soins pour malades
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externes ;
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antenne de pharmacie pour les hôpitaux.
Certains (hôpital d’Uturoa, hôpital de Taiohae) peuvent avoir en plus d’autres unités, telles :
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gynécologie-obstétrique ;
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radiodiagnostic ;
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biologie médicale ;
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soins intensifs ;
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pédiatrie ;
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chirurgie, certaines unités étant éventuellement spécialisées ;
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anesthésiologie.
Les centres médicaux
Les centres médicaux sont placés sous la responsabilité d’un médecin.
Chaque centre médical comporte au moins deux lits d’observation ainsi que:
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une unité d’accueil, réception des urgences ;
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une unité de radiologie ;
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une unité de consultation externe ;
Les infirmeries sont placées sous la responsabilité d’un médecin ou d’un infirmier.
Chaque infirmerie comporte au moins un lit d’observation et un centre d’accueil et de réception des urgences.
Les dispensaires sont placés sous la responsabilité d’un médecin ou d’un personnel paramédical selon l’importance de la population.
Ils assurent les soins courants et les actions de médecine préventive et participent à l’éducation pour la santé.
Les postes de secours sont créés dans les îles ou secteurs dont le nombre d’habitants est insuffisant pour établir un dispensaire ou infirmerie. Ils sont tenus par un auxiliaire de santé publique, agent qui assure les besoins sanitaires de base de la population.
La pharmacie d’approvisionnement est chargée de gérer les produits pharmaceutiques et à usage médical et d’approvisionner les structures décrites ci-dessus le mieux possible. Retrouve sur la carte la géolocalisation de tous ces services dépendant de la Direction de la Santé.
Pour accompagner la jeune maman, l’enfant, la famille, les matahiapo, la Direction de la Santé anime aussi des centres ou bureaux spécialisés, qui se consacrent généralement à une population cible (ex : l’enfant...) ou une maladie (ex : les addictions, la tuberculose ...).
Est-ce que tu les connais tous ? Nous te les présentons en détail ci-dessous :
Le centre de Protection maternelle et infantile (CCSPMI)
Situé dans l’enceinte du Centre de la Mère et de l’Enfant (CME) à Pirae, quartier Hamuta, il assure la mission de Protection Maternelle et Infantile sur la grande île de Tahiti ; il est aussi le référent PMI pour l’ensemble des structures de la Direction de la santé de Polynésie.
Des professionnels de santé (médecins, sages-femmes, psychologues, puéricultrices, infirmiers, auxiliaires de santé …) assurent :
Au niveau du pôle maternel (pour toutes les femmes de la puberté et au delà de la ménopause)
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Contraception.
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Consultations gynécologiques.
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Dépistage du cancer du col de l’utérus pour les femmes de 25 ans à 64 ans révolus.
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Coloscopie.
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Prescription de mammographie de dépistage du cancer du sein pour les femmes de 50 ans
à 74 ans révolus.
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Suivi de grossesse
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Demande d’IVG, entretien pré-IVG.
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Dépistage et traitement des infections sexuellement transmissibles.
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Accueil, orientation et suivi des femmes victimes de violence.
Au niveau du pôle infantile (de la naissance à l’âge de 3 ans)
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Consultations curatives d’enfants malades.
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Visites systématiques et vaccinations des enfants depuis la naissance jusqu’à la scolarisation.
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Soutien à l’allaitement maternel.
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Repérage et suivi des situations de vulnérabilité dans le cadre de la protection de l’enfance.
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Soutien des professionnels des lieux d’accueil de la petite enfance (crèches, garderies...).
S’y ajoutent :
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des actions de promotion à la santé : éducation à la sexualité, promotion de la contraception, lutte contre l’obésité infantile, promotion de l’allaitement maternel,
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la formation de professionnels de santé (médecins, sage femmes, infirmières, aide-soignantes) dans le domaine de la PMI (Protection Maternelle et Infantile).
Le centre de santé scolaire (CCSHSS)
Il veille à la santé des enfants pendant leur scolarisation.
Chaque enfant scolarisé bénéficie d’un suivi inscrit dans un carnet de santé scolaire qui n’est pas ton carnet de santé individuel (celui qui t’a été remis à la naissance). Y sont notés les dates des vaccins, les visites médicales, les aptitudes médicales de l’enfant et les différents certificats nécessaires à la scolarité de ton enfant.
Il mène des actions préventives et de dépistage des enfants et des adolescents scolarisés, dont les programmes de vaccination lors de visites de santé à l’école. Cela peut être des visites faites par des médecins ou par des infirmières.
En cas de problème de santé ou de handicap, le centre peut accompagner ton parcours dans le système éducatif, en participant à ton orientation et aux différents projets scolaire pour permettre la meilleure scolarisation possible de ton enfant.
Si une maladie transmissible grave survient à l’école (ce sont des maladies qui passent d’un élève à un autre, ex : la tuberculose).
Il met en œuvre des actions de dépistage en coordination avec le bureau de veille sanitaire.
Pour que l’enfant apprenne dès son plus jeune âge les bons comportements (alimentation, activités physiques, gestes pour rester en bonne santé…), le centre contribue à la promotion de la santé en milieu scolaire.
Enfin, le centre assure les actions curatives pour le traitement des affections courantes ne nécessitant pas d’hospitalisation : on parle ici des bronchites, d’angines, de poux, de la gale, de la conjonctivite, etc.
Le centre d’Hygiène dentaire (CCSHD)
Ce centre est avant tout un centre de prévention bucco-dentaire dont la mission majeure est justement de t’amener à prendre conscience que la meilleure stratégie en matière de santé dentaire est de se brosser les dents quotidiennement et de consulter un chirurgien dentiste régulièrement.
Il a aussi pour mission d’apporter des soins (à l’exclusion des prothèses) à tous les enfants préscolaires et scolaires, ainsi que les enfants de moins de 20 ans reconnus handicapés partout sur le territoire
Il est essentiel au bien-être des populations : les maladies bucco-dentaires (donc de la bouche et des dents) ont un impact considérable sur la santé générale et la qualité de la vie. Les personnes en difficultés socio-économiques sont les plus lourdement affectés : caries dentaires (et leurs douleurs chroniques), érosions dentaires, maladies parodontales (qui concernent les gencives et les os des mâchoires) sont les maux les plus courants.
Or, une bonne hygiène bucco-dentaire, l’utilisation de fluor, un dépistage précoce et des interventions adaptées peuvent prévenir leurs graves conséquences. De plus, les pathologies bucco-dentaires sont souvent associées à des maladies comme le diabète et les maladies coronariennes (mauvaise circulation du sang dans les artères qui vascularisent le cœur), qui touchent durement les Polynésiens, il est impératif de lutter contre ces affections en comprenant mieux les facteurs qui les provoquent.
Le centre dentaire assure aussi les soins dentaires des adultes dans toutes les îles et atolls ne disposant pas d’un chirurgien dentiste libéral.
La structure de gestion des dépistages des cancers féminins
Elle s’occupe d’organiser le dépistage des cancers du sein où toutes les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées à pratiquer gratuitement une mammographie des seins tous les 2 ans, complétée par une échographie des seins si besoin.
Elle organise également le dépistage du cancer du col de l’utérus auprès des femmes entre 25 et 64 ans. Ce dépistage consiste à réaliser un frottis par un professionnel de santé (médecin, sage-femme…) tous les 3 ans après deux frottis normaux à 1 an d’intervalle.
Le centre d’assistance médico-social précoce (CAMSP)
Ce centre est chargé de prévenir, diagnostiquer et traiter, par des soins pluridisciplinaires ambulatoires, un trouble du développement psychomoteur pouvant entraîner un handicap et touchant les domaines cognitif, moteur, langagier, socio-affectif, comportemental et/ou de l’autonomie, chez l’enfant de 0 à 6 ans.
Son équipe assure le suivi des grands prématurés (moins de 32SA) et prend en charge des
pathologies variées telles que notamment la paralysie cérébrale, les syndromes génétiques, les déficiences sensorielles (basse vision et surdité) et le syndrome de surexposition aux écrans. L’objectif est de faire progresser les enfants au mieux, en alliance avec leur famille, afin qu’ils soient bien intégrés au sein des collectivités et épanouis dans leur vie quotidienne.
Le Centre coordonne les soins et travaille ainsi en partenariat avec de nombreuses entités : services hospitaliers, professionnels de santé libéraux, services sociaux, Commission Territoriale de l’Education Spéciale, garderies, écoles et Centres spécialisés.
Le centre d’Alcoologie et toxicomanie (CCSAT)
Le CCSAT assure l’accompagnement et le soin des personnes présentant des troubles de l’usage de produits psychoactifs (paka, alcool, tabac, ice, ...) et des addictions sans substances ( jeux video, d’argent, cyberaddiction...) et de leur entourage.
Le CCSAT propose :
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l’accueil, l’information, l’évaluation médicale, psychologique et sociale et l’orientation des patients,
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la prise en charge médico-psychologique
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le sevrage et son accompagnement, la prescription et le suivi des traitements médicamenteux, dont les traitements de substitution,
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la prévention de la rechute et la réduction
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des risques associés à la consommation de substances psychoactives et addictions sans substances ,
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la mise en place de consultations de proximité.
Il collabore, en partenariat avec les différentes instances du Pays, dans le but de favoriser l’accessibilité à l’information, la prévention et les soins en addictologie.
En savoir plus sur : www.drogue-polynesie.com/
Le Centre des Maladies infectieuses et tropicales (CCSMIT)
Ce centre assure la prise en charge d’un patient atteint de maladies telles : tuberculose*, lèpre, VIH/SIDA, IST, RAA**, filariose lymphatique etc. Il informe (scolaires, familles,) et prévient la transmission de ces pathologies.
Le centre assure également le dépistage anonyme et gratuit de l’infection VIH (sida).
Quand une personne a été touchée, le centre l’accompagne dans sa réhabilitation sociale et/ou professionnelle.
Ce centre offre également conseil aux voyageurs, quand des Polynésiens partent à l’étranger dans des pays à risque (le CCSMIT est un centre de référence de vaccination internationale).
Enfin, il collabore aux actions de veille sanitaire pour surveiller les épidémies (dengue, Chikungunya, Zika…) , avec l’aide des autres services de santé (bureau de veille sanitaire) ou de recherche (Institut Louis Malardé).
* Ce centre assure les missions de prévention, dépistage et soins, recueil de données et statistiques dans le cadre de la lutte contre la tuberculose.
** Ce centre gère aussi les mêmes missions pour le RAA.
Le Centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP)
Le CHSP et ses missions sont essentiels pour la protection de ta santé. Il participe au contrôle et à l’amélioration de l’hygiène dans différents domaines :
L’hygiène de l’environnement :
le CHSP contrôle la qualité de l’eau de consommation et des eaux de loisirs (baignade en mer ou en piscine). Il vérifie l’hygiène des constructions (aération, éclairement, etc.), la conception et le fonctionnement adéquat des systèmes d’assainissement (épuration des eaux usées domestiques), la bonne gestion des déchets (ordures ménagères, déchets infectieux), ainsi que certains aspects de l’hygiène funéraire au moment de la demande de permis de construire notamment. Par ailleurs, certains établissements et activités peuvent présenter des risques de santé particuliers. Par exemple, les salons de coiffure, de bien-être, de tatouage, ou encore les crèches et garderies...
C’est pourquoi, le CHSP surveille et réglemente également l’hygiène de ses établissements. Il peut aussi intervenir sur des problématiques de santé publique liées à des contaminants présents dans l’environnement.
L’hygiène alimentaire :
Dès lors que l’on mange un aliment, il a été produit, transporté, stocké, cuisiné, transformé : le respect de l’hygiène des installations (locaux, équipements, moyens de transport) et des personnes touchant et servant des produits alimentaires, leur salubrité (absence de risque pour la santé), sont essentiels et doivent être contrôlés. C’est un des rôles du CHSP.
La protection sanitaire aux frontières et la lutte contre les épidémies :
Enfin, le CHSP participe en collaboration avec les communes et avec l’aide de toute la population à la lutte contre les maladies transmises par les moustiques (dengue, Zika, chikungunya) pour tenter de protéger les habitants du fenua et les voyageurs de la menace de ces maladies transmissibles.
Pour assurer l’ensemble de cette prévention et de ces contrôles, le CHSP dispose d’une trentaine d’agents dont 7 travaillent dans des antennes (Tahiti iti, Moorea, Iles sous le vent, Marquises, Australes).
En savoir plus : www.hygiene-publique.gov.pf/
Le Fare Matahiapo
Situé à Taravao, il a une capacité d’accueil de 20 places et fonctionne toute l’année, 24 heures sur 24. Il a pour vocation d’accueillir les personnes âgées valides, à l’exception des personnes âgées présentant des troubles psychiatriques et des maladies neurodégénératives, et de les maintenir dans des conditions de bien-être et d’hygiène satisfaisante en vue de favoriser leur autonomie le plus longtemps possible.
Les personnes âgées sont traitées dans le respect de la personne humaine et de sa dignité. La prise en charge est individualisée et prend en compte le caractère unique de chaque individu, elle s’adapte aussi aux besoins des familles.
Une équipe d’aide technique et paramédical entoure les personnes âgées au quotidien. L’animation est assurée par une éducatrice spécialisée, par un éducateur sportif et par une psychologue.
Les loisirs sont adaptés à la personne âgée , des sorties culturelles et sportives sont organisées tous les deux mois sur Tahiti.
L’utilisation des locaux est laissée à la libre disposition des résidents selon les possibilités des plannings des activités et selon leur degré d’autonomie.
Ainsi, les pensionnaires jouissent d’espaces communs : salon, salle à manger, terrasse, fare pote‘e, salle polyvalente, espace d’accueil pour les invités et la famille.
Ils partagent la télévision et la bibliothèque pour une plus grande convivialité, mais la surface de vie de l’établissement, composée de différentes terrasses et d’aires de détente, permettent aussi de s’isoler et de préserver une intimité.
Le centre médical de suivi des anciens travailleurs civils et militaires des sites d’essais nucléaires et des populations (CMS)
Entre 1966 et 1996, 193 essais nucléaires ont eu lieu en Polynésie Française sur les sites de Moruroa et Fangataufa.
Le CMS assure le suivi médical :
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des personnes ayant travaillé sur ces sites durant cette période,
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des personnes ayant habité à proximité de ces sites.
Le CMS accompagne aussi dans ses démarches administratives, toute personne (ou ses ayants-droits en cas de décès) présentant une maladie radio-induite.
Une maladie radio-induite est une pathologie susceptible de résulter d’une exposition à des rayonnements ionisants dus aux essais nucléaires (23 sont inscrites dans la loi N°2010-2 du 5 Janvier 2010 dite «loi Morin»).
Ainsi, le CMS aide à la rédaction et à la constitution du dossier d’indemnisation; ces
dossiers sont ensuite transmis au CIVEN (Comité d’indemnisations des victimes des essais nucléaires) qui étudiera la recevabilité de la demande d’indemnisation.
CONTACT :
58, Rue des poilus tahitiens, Quartier Paofai – Papeete, Tahiti / BP 611- 98713 Papeete TAHITI
Phone: (+689) 40 46 00 02 - Fax: (+689) 40 43 00 74
Email: secretariat@sante.gov.pf
Horaires d’ouverture :
Lundi à jeudi : 7h30 à 15h30 - Vendredi : 7h30 à 14h30