Pour retarder le déclin cognitif, il faut entretenir sa plasticité cérébrale. Pour ça, il faut adopter une alimentation équilibrée (attention à votre microbiote, voir chapitre sur l’alimentation !), il faut pratiquer une activité physique ou sportive et faire travailler son cerveau. Ou plutôt le stimuler pour le maintenir en bon état de marche, ou tout au moins, pour retarder son déclin. Plus précisément, il faut solliciter la plasticité cérébrale. Oui, mais encore ?
La plasticité cérébrale est cette capacité du cerveau, quand il reçoit un stimuli (agent ou action qui provoque une réaction) à générer de nouvelles connexions entre les neurones, renforcer certains circuits, en créer de nouveaux parfois.
Les réseaux neuronaux sont sans cesse modifiés par les stimulations externes, elles permettent d’assurer les fonctions de :
- Mémoire,
- Concentration,
- Langage,
- Abstraction…
Continuer à fabriquer des neurones
Les neurones sont-ils condamnés à disparaître au fil du temps ? « Non ! », répondent les scientifiques. Il en meure tous les jours, il en naît aussi tous les jours, quel que soit l’âge de la vie.
La production de neurone a lieu dans une zone particulière de notre boîte crânienne : l’hippocampe, une zone clé de l’apprentissage et de la mémoire. Là, au quotidien, 1 400 neurones voient le jour.
Un neurone, c’est une cellule du système nerveux spécialisé dans la communication et dans le traitement de l’information. Cette cellule fait circuler l’information entre l’extérieur du corps et l’intérieur, mais aussi à l’intérieur du corps. Le cerveau humain compterait entre 86 et 100 milliards de neurones au total.
Pour entretenir la souplesse de nos réseaux neuronaux, il est bon de pratiquer des jeux de mémoire, de logique, de calcul.
Des sites internet pour rester vif
HappyNeuron, GymCerveau, Muscler-votre-cerveau, NeuroStim, iBraning sont des sites internet qui permettent aux amateurs d’effectuer des exercices de mémorisation, de logique, de réflexion, de rapidité, de mémoire, de langage…
HappyNeuron est sans doute le plus complet, il est supervisé par le Dr Bernard Croisile , chef du service de neuropsychologie du CHU de Lyon.
En plus de pratiquer des exercices quotidiens et pour que la production de neurones ne s’arrête jamais, mieux vaut fuir la routine. En effet, le cerveau se nourrit de changement !
Par ailleurs, à l’heure d’internet, des réseaux sociaux, de l’information en continu sur nos vini ou à la télévision, il est important de savoir prendre du recul. L’information qui nous fait juste « savoir » est délétère. Elle n’incite pas le cerveau à produire des neurones. Au contraire, le cerveau ainsi bombardé se trouve plutôt en situation de stress. Il faut trier l’information et choisir celle qui invite à la réflexion.
Attention par ailleurs aux somnifères et anxiolitiques, car ils mettent le cerveau en mode « marche automatique ».
De multiples occasions pour s’exercer
Toutes les occasions sont bonnes pour stimuler son cerveau :
- jouer seul (sudoku, mots croisés, sites internet…) ou avec des amis,
- lire pour continuer à entretenir son imagination en cherchant la définition des mots inconnus et en faisant l’effort de retenir ces définitions,
- échanger en sortant avec des amis,
- inventer des histoires pour ses petits-enfants, écrire, composer des chansons, jouer d’un instrument…
Les conséquences du vieillissement
Le vieillissement cérébral affecte :
- La mémoire, en particulier celle des faits récents. Acquérir des connaissances et stocker de nouvelles informations est alors plus compliqué.
- Le raisonnement, la logique et l’organisation qui permettent de résoudre les problèmes du quotidien. Prendre des décisions semble plus difficile.
- L’attention, avec l’âge, il devient plus complexe de faire le tri entre l’ensemble des informations que nous recevons. Il est plus difficile de reconnaître les informations importantes et celles qui ne le sont pas.
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