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Guide de la santé Oraroa 2024

La grossesse extra-utérine ou GEU

En moyenne, deux grossesses sur 100 sont extra-utérines. Dans un cas sur cinq, la situation se résout naturellement. Mais, parfois, des complications sont possibles. Que faire ? D’abord, il convient de comprendre ce qui se passe.


Comme son nom l’indique, la grossesse extra-utérine (GEU) est une grossesse qui a lieu à l’extérieur de l’utérus. C’est un abus de langage car, en dehors de l’utérus, une grossesse ne peut pas avoir lieu, c’est donc le début de la grossesse qui a lieu à l’extérieur de l’utérus.

Normalement, un ovule fécondé dans la trompe de Fallope se déplace doucement pour aller s’implanter dans l’utérus. Mais parfois, la trompe de Fallope est rétrécie, ou obstruée. Le déplacement de l’ovule fécondé est alors ralenti, ou bloqué. La route est coupée, l’ovule ne peut pas atteindre l’utérus. Il peut rester dans les trompes de Fallope, mais aussi migrer ver un ovaire, sur le cold de l’utérus, dans l’abdomen… C’est la grossesse extra-utérine. Le fœtus ne peut pas survivre.


Environ deux grossesses sur 100 sont des GEU. Une grossesse extra-utérine sur 5 se résorbe naturellement. Le corps humain élimine l’œuf non viable. Dans les autres cas, il faut agir. Et vite, car si elle est diagnostiquée trop tard, elle peut avoir des conséquences graves.


Les symptômes

Il n’y a pas un seul symptôme qui peut alerter. Il peut y avoir un saignement vaginal irrégulier (noirâtres, brunâtres, sépia), des crampes et/ou des douleurs dans le bas de l’abdomen. Les règles peuvent être tardives, absentes.


En cas de rupture de la structure qui abrite le début de grossesse (trompe, ovaire…), une douleur aiguë survient et reste présente dans le bas de l’abdomen. C’est l’hémorragie car ces structures ne sont pas faites pour accueillir un ovule fécondé grandissant. Il y a alors des pertes de sang importantes, une perte de connaissance possible. Il est également possible de transpirer plus que d’habitude, de ressentir des étourdissements.


Les solutions

En cas de doute, un test de grossesse est réalisé pour confirmer ou non le début de grossesse. Un toucher vaginal complété d’une échographie, d’une prise de sang et/ou de laparoscopie est effectué. Ils ‘agit non seulement de confirmer la GEU mais aussi de localiser la situation de l’ovule féocondé.


Il y a plusieurs solutions. Soit, la grossesse démarre tout juste, l’œuf est peu volumineux, alors un médicament arrête le développement de l’œuf. Dans les autres cas, une opération chirurgicale sous anesthésie est nécessaire pour retirer le fœtus et le placenta.


La mortalité en cas de GEU reste rare.

Après une grossesse extra-utérine, il est tout à fait possible de retomber enceinte. Il n’y a pas de conséquences sur la fertilité ! Les taux de grossesse et de récidives sont augmentés. Un suivi médical renforcé est préconisé.


En cas d’ablation des deux trompes de Fallope suite à des GEU, une grossesse « naturelle » n’est plus envisageable. Il faut avoir recourt à la fécondation in vitro.


Les causes

Il n’est pas possible aujourd’hui d’incriminer précisément tel ou tel facteur dans le cas d’une grossesse extra-utérine. Toutefois, certains facteurs semblent facteurs de risque : certaines infections qui ont pour conséquences d’endommager les trompes, des antécédents de grossesse extra-utérine, des curetages répétés, l’âge élevé de la mère, le tabagisme, certaines interventions chirurgicales.



Le port d’un dispositif intra-utérin (stérilet) augment également le risque de GEU, la prise de certains médicaments. Mais, dans un certain nombre de cas, aucun facteur n’est identifié en cas de GEU.





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