C’est un mal fréquent, le mal de dos touche les femmes comme les hommes. Il peut être ponctuel ou durer dans le temps, surgir brutalement ou bien s’installer progressivement. Il peut être d’intensité variable.
Les causes d’un mal de dos sont variables :
- lumbago, une contracture musculaire intense dans le bas du dos,
- arthrose, usure précoce du cartilage,
- hernie discale, une saillie anormale du disque intervertébral,
- sciatique, une saillie d’une hernie discale entre les deux derniers disques lombaires
- etc.
Le mal de dos peut aussi s’installer si vous adaptez de mauvaises positions ou bien vous effectuez de mauvais gestes en portant des charges lourdes, par exemple. À la maison ou au travail, l’adoption de bonnes postures et de bons gestes permet de prévenir l’apparition du mal de dos.
Pour une position assise idéale au travail, face à un écran il faut garder le dos droit :
- Éviter d’arrondir les épaules vers l’avant, il faut pour cela avoir son écran à hauteur d’œil,
- Éviter d’arrondir ou de trop cambrer le bas du dos,
- Garder les épaules relâchées et vers l’arrière,
- Placer ses coudes de façon à ce qu’ils forment un angle de 90-100 degrés (jamais moins),
- Avoir les genoux à hauteur ou un peu plus bas que les hanches. Les cuisses forment un angle de 90-100 degrés avec le torse.
- Avoir les jambes détendues, pliées à environ 90-100 degrés, et les pieds posés au sol.
On ne croise pas les jambes car cela joue sur la posture. Quand on croise les jambes, le bassin effectue une rotation que la colonne vertébrale compense. Cela use la hanche, peut entraîner un lumbago, une sciatique. En plus cela est mauvais pour la circulation sanguine.
Porter une charge lourde en préservant son dos
Dans l’idéal, on ne porte pas de charge trop lourde. Mais certains, au travail notamment, n’ont pas vraiment de choix.
- Utilisez dans ce cas les muscles les plus puissants : les jambes. Ce sont elles qui doivent fournir l’effort principal. Les muscles du bras servent à maintenir la charge, ceux du dos, l’équilibre. Pliez les jambes pour soulever, gardez le dos droit. Pendant le déplacement de la charge restez droit, le haut du corps et le bassin sont alignés.
- Restez équilibré, on ne porte rien à bout de bras, ni carton, ni bouteille de gaz, ni sac de coprah, ni bébé, ni courses, ni poussette. Car un déséquilibre est compensé par le dos. Il faut garder la charge au plus près du corps.
- Respirez, on inspire avant de soulever et on expire en soulevant. Cela renforce les abdominaux et maintient la colonne lombaire dans une position ergonomique.
Qui consulter ?
En cas de mal de dos, on peut se rendre chez son médecin traitant. Ensuite, vous pourrez consulter un masseur-kinésithérapeute, un ostéopathe, un chiropracteur.
Le masseur-kinésithérapeute
Une loi de pays datant de mars 2018 a permis l’encadrement de la profession de masseur-kinésithérapeute. Elle dit que « la masso-kinésithérapie consiste en des actes réalisés de façon manuelle ou instrumentale, notamment à des fins de rééducation, qui ont pour but de prévenir les troubles du mouvement ou de la motricité et l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de la rétablir ou d’y suppléer ».
La kinésithérapie est une spécialité paramédicale. Un kinésithérapeute cherche à rendre au patient ses « capacités fonctionnelles », c'est-à-dire sa capacité à mobiliser son corps. Parfois, il s'agit de maintenir des capacités qui se détériorent sous l'effet d'une maladie ou après un accident.
Parfois encore, il s'agira d'apprendre aux patients comment compenser une perte fonctionnelle.
Il utilise des techniques actives ou passives : gymnastique, massage, mobilisation.
Qui peut être kinésithérapeute ?
Aujourd’hui pour devenir kinésithérapeute il faut avoir effectué une année de Paces (Première Année Commune aux Études de Santé) ou une première année de licence Staps (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) ou une première année en sciences de la vie pour pouvoir intégrer un IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie), formation indispensable pour devenir kiné.
La formation à l’IFMK dure 4 ans, organisés en deux cycles de 2 ans.
L’ostéopathe
L’activité des ostéopathes et des chiropracteurs est règlementée par une loi datant d’août 2018. La loi précise que l’ostéopathie est « une pratique exclusivement manuelle dont le but est de pallier les dysfonctionnements de mobilité des tissus du corps humain ».
C’est une thérapie manuelle qui permet de remettre du mouvement dans les tissus, organes, articulations.
L’ostéopathe ne traite pas une pathologie ou un trouble, il traite un être humain dans sa globalité.
L’ostéopathie est une thérapeutique manuelle utilisant des techniques pouvant corriger le manque de mouvement au niveau de la structure (mobilité articulaire), des tissus (muscles, fascia) et des organes.
Toutes les parties du corps étant reliées entre elles par l'intermédiaire des tissus organiques qui le composent, le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable. Dès qu'une structure du corps présente une perturbation dans son fonctionnement, cela retentit sur le fonctionnement des structures situées à distance par le biais de ces corrélations tissulaires.
Il existe différents courants, les ostéopathes ont ensuite une pratique personnelle. Ils suivent différentes approches : structurelle, crânio-sacrée, viscérale, fonctionnelle…
En fonction de leurs expériences et de leurs affinités, certains ostéopathes peuvent être amenés à développer une expertise spécifique auprès de certains types de patients (enfants, femmes enceintes, sportifs, etc.)
Tout le monde peut être traité ou soulagé par un ostéopathe qui peut entretenir le corps pour prévenir l’apparition de certains maux.
Une séance chez l’ostéopathe dure en général 45 minutes à 1 heure.
Qui peut être ostéopathe ?
En France, la formation obligatoire exigée depuis 2015 consiste en 4 860 heures réparties sur 5 ans. Elle est dispensée par des écoles spécialisées, qui doivent renouveler leur agrément tous les 5 ans.
Le chiropracteur
La loi d’août 2018 indique que le chiropraticien appelé aussi parfois chiropracteur « soigne les maux du dos et des muscles en intervenant sur le système nerveux, et en particulier sur la colonne vertébrale. Sa pratique consiste, après un éventuel examen radiologique, à exercer à l'aide de ses mains des pressions sur certaines zones du corps humain. Il peut donc soulager et soigner des douleurs osseuses, musculaires ou dorsales. Il n'a pas recours aux médicaments, ni à la chirurgie ».
Qui peut se dire chiropracteur ?
Il faut avoir suivi une formation pour être chiropracteur et pouvoir exercer en tant que tel. La formation est un standard mondial.
En France, seul l'IFEC (institut franco-européen de chiropraxie), établissement privé, est habilité à délivrer ce diplôme.
La formation, ouverte aux bacheliers scientifiques dure 5 années. Elle allie cours pratiques et théoriques, des stages en milieu hospitalier et un stage clinique de 15 mois dans un des centres de chiropraxie de l'IFEC.
La chiropractie est une approche de la santé basée sur la globalité de la personne. Le chiropracteur traite l'être humain comme un tout et c'est par des méthodes de traitements manuelles que le chiropraticien peut venir influencer toutes les structures du corps. Il soulage et traite les troubles du système neuro-musculo-squelettique. Il fait en sorte que son patient soit au maximum de ses capacités pour que son corps puisse lutter contre les stress physiques, chimiques et psycho-émotionnels.
Les manipulations utilisées ciblent majoritairement les régions lombaire, dorsale et cervicale visant l'ajustement des vertèbres, le déblocage des tensions et le rétablissement de l'équilibre physiologique du patient.
Tout le monde peut être traité ou soulagé par un chiropracteur. On peut se rendre régulièrement chez le chiropracteur pour entretenir son corps et prévenir l’apparition de certains maux.
Une séance chez le chiropracteur dure en général 45 minutes à 1 heure.
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