La stéatose hépatique, ou maladie du foie gras non alcoolique, touche de plus en plus de personnes. Elle est associée à l’obésité abdominale, au cholestérol élevé, au diabète, à l’hypertension artérielle… C’est la « maladie du soda ». Il n’existe pas de chiffres en Polynésie. En France, l’Académie nationale de médecine donne l’alerte.
La stéatose hépatique non alcoolique est une surcharge en graisse du foie, c’est la maladie du « foie gras ».
Elle est l’une des atteintes hépatiques les plus fréquentes. Elle toucherait entre 25 et 30 % de la population mondiale et est en constante augmentation. Aux États-Unis, 30 % de la population aurait une stéatose non alcoolique pure et 5 % de la population serait atteinte d’une stéatohépatite non alcoolique (ou NASH, le stade plus avancé de la maladie). La NASH serait responsable de 80 % des cirrhoses non alcooliques. En 2019, en France, 16,7 % de la population présente une stéatose non alcoolique. Cette maladie concerne 79,7 % des personnes obèses et 63 % des diabétiques.
Étant donné la prévalence du diabète sur le territoire, la Polynésie française n’est pas épargnée par le phénomène.
L’Académie nationale de médecine recommande de mieux informer le public de cette maladie. Dans un communiqué datant du 16 décembre 2022, elle affirme que la maladie est fréquente, le diagnostic facile et la prévention indispensable.
Dans son communiqué, l’Académie nationale de médecine a formulé des recommandations, et notamment celle de « sensibiliser le corps médical, les autorités de santé et le grand public sur l’existence, la fréquence et la gravité de ce syndrome, susceptible d’évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie ».
Stades des maladies du foie
1 - Foie sain
2 - Stéatose hépatique
3 - NASH
4 - Fibrose hépatique
5 - Cirrhose hépatique
Les causes
La stéatose hépatique non alcoolique est associée à l’obésité abdominale, au cholestérol
élevé, au diabète (de type 2), à l’hypertension artérielle, etc.
La stéatose hépatique non alcoolique est associée à l’obésité abdominale, au cholestérol élevé, au diabète (de type 2), à l’hypertension artérielle, etc.
Elle correspond à une accumulation de graisses dans le foie alors que le patient ne consomme pas d’alcool. Les graisses se trouvent à l’intérieur des cellules. Au début, la maladie existe sous une forme simple.
Au fil du temps, si rien n’est fait, la stéatose peut évoluer vers une cirrhose, le risque de cancer hépatique grandit. Il n’existe pas de traitement contre la stéatose hépatique si ce n’est le changement de son mode de vie. Des mesures hygiéno-diététiques permettent au foie de retrouver un aspect normal ou de freiner l’évolution de la maladie. Les mesures hygiéno-diététiques, c’est la perte de poids (et donc un changement de l’alimentation) et la pratique d’une activité physique régulière.
Des risques neurologiques
Des travaux de recherche menés par des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, de l’université de Poitiers, du King’s College à Londres et de l’université de Lausanne suggèrent que les personnes atteintes par cette maladie, causée par une consommation excessive de sucre et de graisse, pourraient aussi présenter un risque accru de développer des troubles neurologiques graves tels que la démence. Ils ont notamment découvert que l’accumulation de graisses dans le foie entraîne une diminution de l’oxygène dans le cerveau et une inflammation des tissus cérébraux, deux phénomènes associés à une augmentation du risque de maladies neurologiques graves comme la démence.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans The Journal of Hepatology daté de janvier 2023.
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