En Polynésie, un millier de patients serait concerné par l’épilepsie. Une maladie restée longtemps tabou, cachée dans les familles. Les patients commencent à en parler.
Elle reste considérée comme une maladie psychiatrique, elle reste méconnue ou mal connue. Les patients et leur famille l’ont longtemps tue. L’épilepsie, en Polynésie, est un sujet qui commence doucement mais surement à faire parler de lui. C’est une maladie qui concernerait un millier de personnes souffrant à la fois du mal mais aussi du jugement porté. C’est une maladie neurologique, considérée comme la plus fréquente après la migraine !
Le terme épilepsie vient du mot grec « epilambanein ». Il signifie « saisir, attaquer par surprise ».
Ce qui décrit parfaitement les crises d’épilepsie. Car elles arrivent sans prévenir. L’épilepsie est caractérisée par la survenue de ces crises qui sont soit généralisées, soit partielles. Ce sont des crises de convulsions qui sont parfois impressionnantes. La convulsion c’est la contraction (spasme) violente et involontaire d’un ou plusieurs membres, voire du corps entier. Les crises sont passagères.
Attention, la survenue d’une crise chez une personne ne permet pas de dire que cette personne souffre d’épilepsie. Parfois, une crise arrive une seule fois sans jamais se reproduire. Seul un médecin peut poser un diagnostic, un neurologue en particulier.
En fait, il n’y pas une épilepsie, mais des épilepsies qui sont fonction des causes, des localisations, de l’âge de la première crise, de l’évolution…
Autopsie des crises
Il existe différentes formes de crises. Une personne, tout en restant consciente, peut avoir des hallucinations, contractions musculaires, fourmillements, gestes répétitifs, regard fixe. Il peut y avoir des symptômes tout autre en certains cas comme une perte de connaissance (et donc une chute), des convulsions, l’apparition de salive au bord des lèvres, vomissements, perte d’urine ou de selles, voire bref arrêt de la respiration.
Ces crises sont le résultat d’une sorte d’orage électrique dans le cerveau.
L’épilepsie démarre à tout âge, mais le plus souvent chez les enfants ou personnes âgées.
Que faire ?
Il faut savoir qu’une crise est impossible à arrêter par une personne extérieure. Il faut la laisser passer. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut rester sans rien faire. En effet, une personne victime de crise peut se blesser, il est donc important de la mettre en sécurité et de l’accompagner.
Tournez la personne en position latérale de sécurité.
Parlez-lui calmement sans la déplacer sauf si elle est dans un endroit dangereux.
Retirez les objets dangereux aux alentours et protégez sa tête.
Retirez au besoin les lunettes et desserrez ses vêtements.
Ne lui donnez pas de médicament, ni à boire, ni à manger.
Notez si possible la duré de la crise.
Si jamais la crise dure plus de 5 minutes, qu’une deuxième crise survient dans un laps de temps courts, si la personne est blessée ou ne recouvre pas ses esprits, appelez les secours.
Causes et traitement
Parmi les causes, existe une composante génétique. En d’autres termes si des personnes de votre famille souffrent d’épilepsie les risques sont augmentés. Il y a aussi de possibles lésions du cerveau (tumeurs, AVC…), l’existence de maladie infectieuse du système nerveux, une malformation cérébrale…
La plupart du temps, les personnes qui souffrent d’épilepsie ne reconnaissent pas de facteurs qui pourraient provoquer des crises. Mais, le manque de sommeil, la fatigue, le stress, les efforts physiques intenses, les émotions fortes, la chaleur et la fière, le bruit à haut volume, les lumières clignotantes, la consommation de drogue, alcool pourraient augmenter le risque d’apparition.
Il existe des médicaments qui permettent de réduire l’apparition de crises voire de les contrôler totalement. Il faut pour cela un suivi sérieux du traitement.
La chirurgie est possible en certains cas identifiés.
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